Voir sa maison inondée est une véritable épreuve. Or, en plus du chagrin à gérer et du travail de déblayage à effectuer, une autre tâche s’ajoute à ce moment difficile : prendre contact avec son assurance. Afin de vous éviter une difficulté supplémentaire, nous avons recensé pour vous toutes les étapes à suivre pour vous faire efficacement indemniser suite à une inondation. Vous n’avez plus qu’à vous laisser guider.
1. Ne pas confondre inondation et dégât des eaux
Dans un contrat d’assurance multirisque habitation, il est indispensable de faire la différence entre une inondation et un dégât des eaux. En effet, une inondation résulte d’un événement naturel (violentes intempéries, débordement d’un cours d’eau, coulée de boue…). On parle donc ici de catastrophe naturelle.
Un dégât des eaux, en revanche, est provoqué par une fuite ou infiltration d’eau. Cette dernière peut être d’origine humaine (robinet laissé ouvert, par exemple) ou liée à l’usure ou à la mauvaise qualité des installations (défaut d’étanchéité de la toiture, rupture de canalisation…).
Bon à savoir : avant même d’être victime d’une inondation, pensez à comparer les assurances habitation en amont afin de trouver celle qui sera la plus adaptée à vos besoins et à votre budget. Toutefois, pas d’inquiétude, depuis 1982, la garantie catastrophe naturelle est obligatoirement prise en compte par tous les contrats d’assurance comprenant une garantie dommages.
2. Récolter des preuves
La première chose à faire suite à une inondation est de récolter un maximum de preuves via des photos et des vidéos sur l’état de votre habitation. Et notamment de vos extérieurs, si votre revêtement de terrasse a été endommagé par exemple. Vous pourrez, par la suite, les communiquer à votre assurance afin d’accélérer le processus d’indemnisation.
De même, pensez à récupérer tout ce que vous pouvez dans vos affaires personnelles (factures, anciennes photos et vidéos) permettant de prouver l’existence de vos objets précieux.
3. Déclarer le sinistre
En cas d’inondation, la garantie catastrophe naturelle entre en jeu. Toutefois, cette dernière n’est prévue par l’assureur que si l’état de catastrophe naturelle a été officiellement reconnu par les pouvoirs publics. Vous devez donc attendre la parution au Journal officiel de l’arrêté ministériel reconnaissant l’état de catastrophe naturelle avant de déclarer votre sinistre. Ensuite, après la parution au Journal officiel, vous aurez seulement dix jours pour déclarer le sinistre auprès de votre assureur. Donc soyez réactif !
Mais attention, cela ne vous empêche pas de tout de même contacter votre assureur pour le prévenir et pour vérifier avec lui que votre contrat ne vous permet pas de solliciter une autre garantie. Citons notamment la garantie inondation prévue dans la garantie tempête. D’autant plus si vous n’êtes pas sûr que l’état de catastrophe naturelle sera reconnu. Dans ce cas, soyez vigilant, car le sinistre doit alors être déclaré sous 5 jours maximum après l’inondation.
Bon à savoir : le plus prudent est de consulter votre contrat d’assurance et de contacter votre assureur par téléphone le jour même de l’inondation ou, au plus tard, le lendemain.
4. Envoyer un courrier recommandé
Une fois votre sinistre déclaré à votre assurance, celle-ci vous demandera de lui envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception. Dans ce courrier, vous devrez décrire les dommages subis, c’est-à-dire les dégâts occasionnés par l’inondation, en précisant que ces derniers relèvent d’une catastrophe naturelle. Par ailleurs, n’hésitez pas à y joindre des photos pour illustrer vos propos.
Vous devrez également fournir le plus d’informations possible sur les objets qui ont été perdus, endommagés ou détruits suite à l’inondation. Il vous sera notamment demandé d’estimer leur valeur. Pour ce faire, utilisez les photos, factures, actes notariés et tout autre document en votre possession qui pourrait faire office de justificatif.
5. Attendre l’indemnisation
Malheureusement, lorsque l’on est victime d’un sinistre, il faut savoir se montrer patient. En effet, les conditions d’indemnisation doivent d’abord être étudiées et validées avant de pouvoir toucher un remboursement. Ainsi, en règle générale, l’indemnisation est versée dans les deux à trois mois qui suivent la déclaration du sinistre.
Cependant, en fonction des options que vous avez souscrites lors du choix de votre assurance habitation, vous pourrez bénéficier immédiatement de certains services d’assistance. Par exemple, des frais de relogement pourraient être compris dans votre contrat si votre logement est devenu inhabitable. Ou encore des frais de déblaiement, ce qui pourrait être également plus qu’appréciable. À noter toutefois que les frais de pompage, de nettoyage et de désinfection sont dans tous les cas couverts par votre assurance.