Pour un citadin, avoir un potager urbain sur sa terrasse, son balcon ou même dans son jardin (partagé ou non), c’est tout à fait possible. Et c’est même recommandé pour tous ceux qui souhaitent avoir accès à une alimentation sans pesticides sans avoir à payer le prix du bio ! Mais attention, jardiner en ville impose également quelques précautions, essentielles pour limiter la pollution urbaine absorbée par les légumes récoltés. Voici lesquelles !
1. Cultiver ses légumes en pot
Il semble que les légumes à feuilles, comme les choux, les légumes-fruits, comme les tomates, et les légumes-racines, comme les carottes, n’absorbent pas la pollution de la même façon. En effet, alors que légumes à feuilles et les légumes-fruits ne contiennent qu’une infime quantité de polluants au moment de leur récolte, les légumes-racines, en revanche, posent problème.
Et pour cause, lorsqu’ils sont cultivés en ville, ils contiennent bien souvent des taux de plomb relativement importants. Attention, cela ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas être consommés. Mais simplement qu’ils doivent être consommés moins souvent que les autres légumes.
Pour éviter toute forme de contamination et cultiver des légumes-racines en ville, il existe toutefois une solution : la culture en pot (attention, surtout pas de pots en plastique !). À condition toutefois d’utiliser du terreau propre, et non pas la terre du jardin. De cette manière, les légumes ne seront jamais exposés aux polluants contenus dans le sol urbain.
2. Ajouter du compost
En plus du terreau, ajouter régulièrement du compost à son potager urbain permettrait de limiter drastiquement la contamination des légumes par la pollution ambiante. Et ce, peu importe le type de compost !
La raison ? Il est évident que plus les plants de légumes bénéficient de terre, plus les substances polluantes sont diluées. Sans compter que l’apport en nutriments que fournit la terre limite l’absorption des polluants.
3. Nettoyer ses légumes
C’est une évidence, même pour les légumes cultivés en pot ou ceux achetés chez un professionnel. Nettoyer ses légumes avant de les cuisiner doit être un réflexe. En effet, non seulement cela permet d’éviter d’ingérer trop de pollution, mais en plus cela permet de se protéger d’éventuelles maladies.
Pour un nettoyage optimal, il suffit de rincer les légumes à grande eau tout en les frottant énergiquement à l’aide d’une brosse à légumes.
Mais pour plus de sécurité, notamment si le potager est situé à proximité d’une usine de produits chimiques ou d’un champ traité aux pesticides, il est également possible de faire tremper les légumes les moins fragiles durant une quinzaine de minutes dans une eau contenant 10 cl de vinaigre blanc puis de rincer à l’eau claire. Cela permettra d’éliminer les pollutions de surface.
À noter qu’éplucher ses légumes avant de les consommer peut également être une solution.
4. Utiliser l’eau du robinet
Même s’il est plus écologique de récupérer l’eau de pluie pour arroser son potager, en ville, il est tout de même préférable d’utiliser l’eau du robinet. Et pour cause, l’eau de pluie aussi peut parfois être polluée !
Cependant, il reste tout à fait possible de récolter l’eau de pluie. Mais uniquement si cette dernière est stockée plusieurs jours dans une citerne par exemple. L’objectif est de lui laisser le temps de décanter afin que les substances polluantes restent au fond de la citerne.
5. Aménager une barrière contre la pollution
Il a été prouvé que la présence d’un obstacle, quel qu’il soit, entre le potager urbain et la rue réduisait la pollution. Ainsi, il est vivement recommandé de cultiver son potager derrière une haie, un bâtiment, des arbres ou encore une palissade.
Si le potager donne directement sur une avenue particulièrement passante, il y a lieu d’être vigilant. Et en cas de potager sur un balcon ou une terrasse, mieux vaut privilégier le “côté cour” plutôt que le “côté rue”. Ou, à défaut, prendre de la hauteur.
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